Questions pour un champion fête la francophonie

 Studio 128 de la Plaine Saint-Denis. Nous sommes juste de l’autre côté du périphérique parisien. Une affiche bleu et orange arbore un grand sigle « langue française ». C’est ici. A l’intérieur de ce grand bâtiment, c’est l’effervescence : 40 joyeux francophones vont et viennent en tous sens dans une ambiance de bonne humeur. Certains se font coiffer ou maquiller, on entend des discussions enjouées et des éclats de rire, et puis il y a les silencieux, ceux que l’on ne voit pas parce qu’ils sont enfermés dans leur loge, au calme, pour un ultime moment de concentration.

 Nous sommes à quelques minutes de l’enregistrement de la finale de Questions pour un champion spécial « langue française ».


Questions pour un champion
a fêté ses 20 ans il y a quelques mois, mais le succès de ce jeu télévisé ne semble pas s’étioler. C’est un rendez-vous suivi tous les jours par des millions de personnes en France, mais aussi à travers le monde puisque ce programme de France Télévisions est également relayé par la chaîne mondiale TV5MONDE. Bien consciente de l’importance que ce jeu revêt pour les francophones, l’équipe de production a décidé, il y a quelques années, de proposer une émission spéciale pour la Semaine de la langue française.


Julien Lepers : "On nous réclame la spéciale francophonie à cor et à cri."

 


Pour beaucoup, cette émission semble être l’un des éléments importants de leur environnement francophone au quotidien.


Pour beaucoup des candidats, participer à cette émission, c’était comme réaliser un rêve…

Ralph
(Madagascar)

Alexandra
 (Mexique)
Amor
(Tunisie)
Déborah
(Etats-Unis)

Ralph a eu envie de tenter sa chance parce que c’est un jeu culte à Madagascar : « j’ai eu envie de représenter mon pays, de porter haut le fanion et l’honneur de Madagascar ».
A
lexandra, professeur d’espagnol au Mexique, doit sa présence à sa grand-mère : « c’est elle qui a téléphoné à l’émission pour m’inscrire. Quand j’étais enfant et que je venais rendre visite à mes grands-parents en France, on regardait ensemble Questions pour un champion. Pour nous, c’est un programme familial. On partageait les après-midis en regardant l’émission. »
Amor, le « champion » de la soirée, avoue être un inconditionnel de ce jeu : « je suis particulièrement heureux de participer à la "spéciale francophonie" de Questions pour un champion parce que la Tunisie a toujours été une amie de la France ».
Déborah, professeur de français dans l’état de Delaware aux Etats-Unis, n’en revient toujours pas d’avoir été sélectionnée.
 


Déborah : "Quand j’ai su que j’étais sélectionnée, j’étais tellement contente !"


Le rythme s’accélère. L’heure de l’enregistrement approche. Je passe encore un peu de temps en coulisse avec les candidats. On me parle du stress lié au jeu, de la gentillesse de l’équipe de production (je peux en témoigner !), mais surtout de la joie qu’ils ont tous eu à partager ces dix jours ensemble à Paris. Entre deux émissions, ils ont eu le temps de visiter Paris. Pour certains, c’était la première fois. Pour d’autres, c’était l’occasion de revenir dans une ville qu’ils aiment. Une semaine d’échange, de discussions, de rencontres. C’est ce qui restera probablement leur meilleur souvenir.

Pour Alexandra, c’est ça le plus beau cadeau de la langue française.


Alexandra : "Grâce au français, j'ai connu des gens merveilleux."

 


Julien Lepers me le confirme. Tous les ans c’est une émotion énorme : « Quand je vois tous ces gens qui ne se connaissent pas, qui viennent passer une semaine à Paris, et qui n’ont pour seul point commun que la langue française, ça m’émeut totalement. La francophonie, c’est formidable ! Vive la langue française, vive la francophonie ! » 


Le cri de guerre des candidats


 

2 Comments

A l'ONU, il est sans arrêt fait reproche aux francophones de ne pas parler l’anglais mais, en contrepartie, l’inverse ne s’applique pas et tout cela est cautionné, ce qui est plus grave, par des fossoyeurs de la langue française que sont certains chefs de service français. A titre d’exemple, dans les deux pays francophones dans lesquels j’ai eu l’occasion de travailler (Haïti et Burundi), 90% des personnels ne parlent qu’anglais. Alors, avec une telle situation comment des fonctionnaires des Nations Unies venus soit disant aider un pays francophone et ne parlant pas un mot de français peuvent discuter avec les populations appréhender et analyser ses problèmes et proposer des solutions pérennes ?????? ou faire de la formation en ne parlant pas la même langue.
N'oublions pas que les langues officielles de l'ONU sont l'anglais et le français.

dans la vie il y a des moments très brefs que leur français suffit pour éclaircir le reste.notre association adopte une francophonie incolore et huaine.la langue française nous a fait découvrir notre sensibilité sociale surtout quand on danse avec ses mots!