Concours de contes francophone à Paris

Nous voilà réunis en ce 22 mars à l’Ambassade de Roumanie, aux pieds de la Tour Eiffel, pour célébrer la langue française, mais plus encore pour mettre en lumière l’imaginaire et la créativité d’enfants de onze pays de la Francophonie.

 
Le Concours Philippe Senghor a été crée  par Colombe Anouilh d’Harcourt, fille du dramaturge français Jean Anouilh. Elle lui a donné le nom de son ami Philippe Maguilen Senghor, fils de Léopold Sédar Senghor, poète, premier président du Sénégal et un des pères de la Francophonie. Ce concours porte en lui l’amitié et l’admiration mutuelle qui unissaient leurs pères, ainsi que leur amour commun de la langue française.
L’édition 2009 a pour parrain Erik Orsenna, écrivain et membre de l’Académie française.
 
Ce concours scolaire francophone, soutenu par L’OIF et le ministère français de la Culture (avec la DGLFLF), s’adresse aux enfants des écoles primaires du Bénin, du Burundi, de Haïti, du Liban, du Mali, du Maroc, de Québec, de la Roumanie, du Sénégal, du Togo et de la Tunisie.
Le principe est le suivant : un auteur commence un conte que les enfants doivent continuer et illustrer.
Pour l’édition 2009, c’est l’écrivaine malgache Michèle Rakotoson qui a proposé une amorce, sur le thème du vent. 
 
Quelle a pu être l’inspiration pour ce début de conte ?
 
Cette aventure a-t-elle suscité l’envie d’écrire de nouveau pour un public d’enfants ?
 
 
Cyrielle Clair et Erik OrsennaMesdames, Messieurs, la cérémonie de remise des prix est ouverte !
 
Un théâtre rustique, des masques au mur, des enfants qui attendent assis sur un escalier, une ambiance à la fois solennelle et détendue. Et sur la scène, partageant ce beau projet, l’initiatrice de l’évènement : Colombe Anouilh d’Harcourt.
Un duo de choc, la comédienne Cyrielle Clair et l’écrivain Erik Orsenna, anime cette soirée avec convivialité, théâtralité et beaucoup d’humour.
 
Pas du tout une réception guindée, comme on aurait pu s’imaginer. Mais, bien au contraire, un moment de partage dans la simplicité, la bonne humeur et l’autodérision.
Après un film expliquant l’origine du concours, ses buts et réalisations dans les différents pays, onze enfants et adolescents ont lu des extraits des textes lauréats, chacun d’eux représentant un pays. Ils connaissaient bien ces textes, puisqu’ils ont été membres du jury 2009.
Les prix étaient remis un par un, plus ou moins solennellement, entre deux blagues de Colombe Anouilh, d’Erik Orsenna ou de Cyrielle Clair, voire de l’un des participants.
Il y eut moult remerciements et dédicaces.
Il y eut également un poème émouvant récité par la Libanaise Martha Dubois, en souvenir des passagers décédés lors du krach de l’avion Ethiopian Airlines, près de Beyrouth.
Il y eut aussi une pensée particulière pour les victimes du séisme haïtien. Du rire aux larmes, nous avons partagé des émotions sincères.
Pour finir, nous avons eu droit à une lecture haute en couleur du conte La belle histoire de Leuk le lièvre, écrit parLéopold Sédar Senghor et Abdoulaye Sadji. Pour l’occasion, l’illustre Erik Orsenna s’est coiffé d’un lapin en peluche…effet comique garanti !
 
Ce que je retiendrais le plus de l’événement, ce sont les nombreuses métaphores utilisées pour célébrer les langues françaises et la francophonie : lien tissé entre les continents, fil tendu entre les peuples, fenêtre, théâtre, rendez-vous, jeu, fête, rêve et cent autres noms encore.
 
A ce propos, Michèle Rakotoson s’exprime sur l’importance d’une langue commune, le français, et sur l’éducation bilingue : « Il ne faut jamais oublier dans une langue, quelle qu’elle soit, le côté humain et culturel. L’avenir du monde, il est là-dedans ».
 
Ce concours, c’est aussi un magnifique éloge de l’enfance, de sa fantaisie, de sa liberté créatrice, de son expression, sans oublier l’avenir qu’elle représente pour l’humanité. 
 
Vous retrouverez prochainement Colombe Anouilh d’Harcourt, qui nous parlera de son travail autour de la Convention relative aux droits de l’enfant, dans un article à venir.
 
 
 

Julie Fournier Angelo

1 Comments

Bonjour!

Merci pour l'article! Je dois practiquer mon francais et c'est bien pour moi de lire.

Au revoir
Diggy

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