Gorom-Gorom : ville francophone et francophile

Mohamed Ag IbrahimDans le cadre de l’enregistrement de notre nouvelle série radiophonique Le Talisman Brisé – qui sera diffusée à la rentrée sur l’antenne Afrique de RFI – nous sommes partis à Gorom-Gorom, au nord du Burkina Faso.

C’est là que nous avons fait la rencontre de Mohamed Ag Ibrahim. À la fois journaliste et chef de la communication pour une mine d'or tenue par la compagnie canadienne Iamgold, il est fier de Gorom-Gorom. Au cœur du Sahel burkinabé, ce village de 12.000 personnes est, selon Ibrahim, le lieu le plus francophile du pays. Ce Touareg érudit nous raconte les raisons de cet engouement pour la langue de Molière, ainsi que la personnalité qui l'a véhiculée pendant plus de 30 ans : le professeur de français, M. Tigalfre Kaboré.
Rencontre dans le nord désertique du Burkina Faso, pendant que Gorom-Gorom lutte contre une des plus grandes sécheresses de la décennie:
 
Mohamed Ag Ibrahim explique que Gorom-Gorom est la ville la plus francophone du Burkina Faso.
 
Si la population s’exprime en français, c’est aussi parce que l’enseignement de la langue débute en 1955. Portrait d’un enseignant « à l’ancienne », personnage incontournable de Gorom-Gorom : Tigalfre Kaboré. Il a enseigné plus de 30 ans.
 
Le brassage des langues contribue à créer un argot local. On a domestiqué le français grâce aux trois autres langues parlées ici : le songhai, le tamashek et le peuhl.

 

Daniel Brown