Karumé (Congo - Tanzanie)

Karumé Asangama, pétillant francophone d’origine congolaise, vit et travaille en Tanzanie. Il est journaliste pigiste à la rédaction kiswahili de RFI à Dar-es-Salaam. Il donne également des cours de français à des enfants et des adultes, et de swahili aux étrangers. Il nous a parlé de sa passion pour la langue française avec un peu de sérieux, mais surtout beaucoup d'humour !
 

À RFI-kiswahili, Karumé anime une émission hebdomadaire sur la francophonie intitulée Changu chako, chako changu, ce qui signifie : tout ce qui est à moi est à toi et tout ce qui est à toi est à moi.
Son émission qui est diffusée tous les dimanches traite de sujets variés tel que l’histoire, l’art, la culture, la gastronomie. Il fait aussi découvrir avec enthousiasme à ses auditeurs la musique francophone, de MC Solar à Céline Dion, en passant par le zouk des Antilles. Et bien sûr, le parler francophone, c'est-à-dire l'utilisation de la langue française dans les autres pays francophones.

Qu’est ce qu’un zibulateur ?

 
 
Karumé s’est donné pour mission de transmettre la diversité culturelle et le partage des valeurs universelles qui sont véhiculées par le français.
 
Karumé : « Pour toute personne qui utilise le français comme langue de communication, la francophonie fait partie de lui »

 

En Afrique de l’Est, son émission est suivie partout où les antennes de RFI-kiswahili émettent : en Tanzanie, bien sûr, mais aussi au Kenya, au Congo, aux Comores, au Mozambique etc. Tous ceux qui apprennent et enseignent le français s’intéressent à ses chroniques sur la francophonie ! 

Karumé : « Ici, on ne sait pas que même au Canada, on parle le français ! »

 
Karumé est arrivé en France à l’âge de deux mois : son père était venu y faire des études universitaires. Il fait donc son école maternelle et primaire en France, à l’école Jean-Moulin à Nogent-sur-Oise. Ensuite, il continue sa scolarité en Tanzanie à l’école française Arthur Rimbaud, puis il va au collège au Congo. Ce sont ses professeurs qui lui ont transmis leur amour de la langue française.
 
Karumé : « Molière, c’est un de mes auteurs favoris. »

 

Quand la guerre éclate au Congo, Karumé fuit, il parcourt 800 kilomètres à pieds. Durant son périple, il découvre que dans tout le pays, même dans les petits villages qu’il traverse, les gens parlent français.
Cette expérience renforce son amour de la langue de Molière et décide de sa vocation une fois arrivé en Tanzanie : enseigner le français et « transformer les élèves anglophones en francophones » !

Karumé : « Le français, c'est mon destin ! » 

 


Karumé s’amuse des situations cocasses de malentendus créées quand un Français de France rencontre un francophone qui ne parle pas de la même manière. C’est pourquoi il accorde une grande importance à la prononciation et au respect de l’intonation de la langue.
 
Karumé : « La langue, c’est un rythme : c’est comme une chanson. »
 
 

Son souhait ? Il aimerait que tout le monde puisse prôner les valeurs universelles de tolérance et de respect.

Karumé : « Se comprendre et se respecter, c’est bien plus que la diplomatie et les aides ! »

 

Karumé a participé à la réalisation de la version franco-swahili de notre feuilleton Le Talisman Brisé.
La série est diffusée dès le 15 janvier, tous les dimanches à partir de 7h30* (4h30 TU) dans son émission Changu chako, chako changu. Elle est rediffusée à partir de 18h* (15h TU) le même jour.

* heure de Dar-es-Salaam