Crescendo de slams au Théâtre de l’Odéon

Pilote Le Hot, animateur de l'évènementAmbiance détonante pour cette Journée du slam du 24 mars, lancée par la Délégation générale à la langue française. Le titre de l’évènement : « Dis-moi dix mots dans tous les slams ».

Il est 16h20, nous sommes au premier étage du Théâtre de l’Odéon à Paris, dans un petit salon feutré, le tournoi peut commencer.
19 poètes venus de toute la France vont s’affronter, au cours d’une joute verbale de moins de 3 minutes.
Le poème présenté doit comporter les « dix mots » de la Semaine de la langue française et de la Francophonie : « crescendo, mentor, remue-méninges... »
Un jury populaire, composé de cinq personnes, va attribuer une note entre 1 et 10, « avec un chiffre après la virgule », lance le Maître de cérémonie, Pilote, de l’association Slam Production.
Il ajoute quelques règles qui viennent pimenter le jeu : « Si t’as les dix mots, t’as deux points de bonus » et « Si tu dépasses de 10 secondes, c’est ½ point de pénalité ».
 
Pilote fait monter l’ambiance. Le public se décontracte et oublie le cadre un peu solennel du lieu. Le slameur rappelle que le slam de poésie (Poetry slam) a été créé dans les années 80 par Marc Smith à Chicago. À la fois « art oratoire » et sport, il allie poésie et performance.
Pilote tire un nom au hasard dans un chapeau. Le premier slameur se présente sur la scène pendant qu’un autre se prépare. Il avance sur la petite scène, se place derrière le micro et commence sa performance.
Le slam terminé, Pilote lance « A la une, à la deux, à la trois » et les cinq jurés lèvent leur note. Elles sont ensuite inscrites sur un tableau de score, posé à gauche de la scène.
Les slams s’enchaînent. Avec ou sans micro.
Le débit est assez rapide. Certains se contentent de lire leur texte, d’autres engagent plus leur corps, et le texte prend forme : « Montgomery 1952 Alabama », « Normandie de mes rêves » ou « Ma mère s’appelle Chita »…
Le calcul des scores est réalisé. Les six poètes qui ont obtenu le meilleur score vont en finale.
 
Remise du prix par Frédéric Mitterrand, ministre de la CultureLa finale a lieu vingt minutes plus tard, dans le hall du Théâtre de l’Odéon, en présence du ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, qui remet un Prix.
Les slameurs disent un autre poème, toujours avec les « 10 mots ».
Gabrielle, du Cabaret Populaire Culture Rapide, l’emporte ce soir-là. Mais comme dit le proverbe : « Dans le slam, les poètes ne gagnent jamais ».
 
Interview rythmée de Jaco, slameur de Bordeaux :
 
 
À venir, la semaine du « « Grand slam international de poésie », du 8 au 13 juin à Bobigny.
 
Alors, RDV en mai pour retrouver plus d’articles et de reportages sur le slam, sur nos pages « langue française ».
 
 
Liens :
Fédération Française de Slam Poésie (FFDSP) : www.ffdsp.com/
 
 
Isabelle Martinetti