Pocas (Angola) et Victor (Mozambique)

Le Talisman Brisé, notre nouveau feuilleton bilingue pour apprendre le français, raconte les aventures de Kwamé, un jardinier qui ne parle pas le français. Il est à la recherche du professeur Omar, « l’homme qui peut faire reverdir le désert ».
Dans ce feuilleton bilingue, Kwamé doit apprendre le français pour mener son enquête en Afrique francophone. L’auditeur peut suivre ses aventures périlleuses et se familiariser avec le français, car Kwamé raconte et pense à haute voix dans sa langue.

 Victor de Oliveira et Pocas Pascoal ont respectivement interprété les rôles de Kwamé, le jardinier, et de la conteuse, pour la version lusophone du feuilleton.

Rencontre avec nos deux comédiens francophones, aux parcours linguistiques et culturels singuliers.
 
 
Victor de Oliveira est né en 1971 à Maputo au Mozambique. Peu après l’indépendance du pays en 1975, il quitte le pays au début de la guerre civile. Comédien et metteur en scène, il vit à Paris depuis 1994.
Pocas Pascoal est née à Lunda en Angola, où elle a vécu jusqu’à l’âge de 17 ans. Elle a réalisé plusieurs documentaires et vient de finir un premier long métrage de fiction intitulé : « Por aqui, todo vai » (Ici, tout va bien), pas encore traduit en français.
Pocas a fait la traduction de la version franco-portugaise du feuilleton Le Talisman Brisé.
 
Comment ont-ils appris le français ?
 
Victor passe son adolescence à Lisbonne, où il apprend le français à l’école. Ce sont ses professeurs du Conservatoire qui lui parlent de Paris… Il décide donc d’améliorer son français à l’Alliance française de Lisbonne pour pouvoir continuer ses études de théâtre à Paris.
Pour son travail, il fallait surtout surmonter la difficulté de la prononciation de certains sons inexistants en portugais.  

 Victor : « La première année à Paris, tous les soirs, je lisais des textes à haute voix et je m’enregistrais » :

Pocas, elle, n’a pas appris le français à l’école, mais au cinéma. En Angola, les films français était en VO et sous-titrés en portugais. C’est l’amour de la langue, mais aussi la rencontre avec un Français, qui ont facilité son apprentissage. Le français étant proche du portugais, elle s’exprimait déjà bien au bout d’un an !

 Pocas : La langue de l’amour et l’amour de la langue :

 

Victor, lui, n’a pas le même rapport à la langue française que Pocas : le français était au départ une langue de travail. C’est grâce au théâtre français et à la découverte de ses auteurs contemporains que Victor a véritablement commencé à aimer et admirer les subtilités de la langue française.

 Victor : « Plus j’allais vers le théâtre, plus je comprenais l’importance de Paris, la capitale du théâtre » :

Quasiment bilingues à présent, Pocas et Victor reconnaissent tous les deux qu’ils n’ont pas le même ton quand ils parlent portugais ou français. Est-ce parce qu’une des deux langues n’est pas leur langue maternelle ?

Pocas et Victor : « Pourquoi parle-t-on plus fort en portugais qu’en français ? » :

 

Suivez les aventures de Kwamé en portugais