Les médias entre cerveau et langage ?

détail de l'expo dans cour intérieur du Musée Suisse des transport et des communicationsChaque année, les radios et télévisions publiques d’Europe se réunissent à Lucerne, en Suisse, pour tenir le sommet de l’Eurovision, sans la chanson. Regroupés par genre, les producteurs présentent leurs programmes pour trouver des coproducteurs ou vendre des concepts. C’est l’occasion de se retrouver, de découvrir les tendances et comprendre ce qui marche chez le voisin. Je me suis donc jointe au groupe de producteurs de programmes de langues dans le musée Suisse des transports et de la communication.

Sacré Comenius

Qu’ont en commun un manuel de pédagogie des arts du cirque, un programme paneuropéen d’alphabétisation de femmes rom, une initiative pour enseigner les maths aux adultes plutôt réticents aux chiffres, un logiciel de formation à l’astronomie ou encore une méthode d’enseignement des langues pour des personnes ayant un handicap mental ? C’est l’innovation et la créativité dans la formation tout au long de la vie en Europe … tout un programme. 

Davi Elie, une belle rencontre

Les interviews sont parfois l’occasion de faire de très belles rencontres. Récemment, il y a eu Joëlle Dumas qui m’a réservé un accueil des plus chaleureux dans le quartier de Venice où se trouve son école Claire Fontaine à Los Angeles. La semaine dernière, ce fut au tour de Davi Elie.

Le cybercarnet du FLE

Le cybercarnet du FLE. Là, sur l’écran, ce titre paraît évident. Du moins pour nous. Il n’a pas été acquis facilement. C’est vrai que déjà, FLE déroute plus d’un non-pratiquant.

Il faut décoder, démonter l’acronyme, expliquer que le seul mot français réduirait le champ de nos préoccupations, que l’idée n’est pas d’enseigner le français aux écoliers de l’hexagone, mais à ceux dont ce n’est pas la langue maternelle, et conclure en démontrant, recherche sur internet à l’appui, que l’expression FLE pour Français Langue Etrangère est passée dans le langage des habitués et que les autres comprendront vite.

Bilan, binômes, nids de poules et cie!

La première édition de l’université du RECFLEA se termine. Lors du bilan plutôt positif, les stagiaires ont toutefois souligné quelques-unes des difficultés rencontrées lors du stage. Ainsi après concertation,  ils se sont tous accordés sur un point : le trop grand nombre de nids de poules sur la route entre l’université et l’hôtel ! (Pour avoir moi-même emprunté cette route, je ne peux que leur donner raison !) Mais au-delà de ces considérations matérielles, l’un des aspects les plus appréciés du stage fut la co-animation en binôme. Car à l’Université du RECFLEA, on intervient en binôme ou on n’intervient pas ! Chaque atelier a été animé par un duo composé d’un formateur européen et d’un formateur africain (à l’exception du binôme RFI-TV5MONDE !).

Pédagogie de la radio au Togo

Je suis à Lomé pour une semaine. Ma mission : co-animer un atelier pédagogique avec Evelyne Pâquier de TV5MONDE. Nous sommes à l’Université du Réseau des Centres de français langue étrangère d’Afrique. Ce stage de formation régional réunit pour deux semaines 130 professeurs de français venus du Togo, du Ghana, du Nigeria, du Bénin et du Niger. 70 heures de formation en 15 jours, ce n’est pas rien. Des modules qui commencent le matin dès 8 heures pour se terminer le soir à 18 heures. Alors forcément, il y a de la fatigue dans l’air mais les profs restent très motivés et très assidus.

Questions pour un champion fête la francophonie

 Studio 128 de la Plaine Saint-Denis. Nous sommes juste de l’autre côté du périphérique parisien. Une affiche bleu et orange arbore un grand sigle « langue française ». C’est ici. A l’intérieur de ce grand bâtiment, c’est l’effervescence : 40 joyeux francophones vont et viennent en tous sens dans une ambiance de bonne humeur. Certains se font coiffer ou maquiller, on entend des discussions enjouées et des éclats de rire, et puis il y a les silencieux, ceux que l’on ne voit pas parce qu’ils sont enfermés dans leur loge, au calme, pour un ultime moment de concentration.

 Nous sommes à quelques minutes de l’enregistrement de la finale de Questions pour un champion spécial « langue française ».

Ailleurs, capteur, clair de terre et compagnie

C’est dans les salons du Ministère de la Culture, sur la place du Palais Royal à Paris, que nous avons été invités à assister au lancement de la semaine, jeudi dernier à midi précises. L’attente fut longue. Christine Albanel, ministre de la Culture est arrivée avec près d’une heure de retard. Elle était retenue à l’Assemblée Nationale pour le projet de loi contre le piratage des œuvres culturelles sur internet, justement pour « défendre les mots des artistes » nous dira-t-elle en s’excusant à son arrivée. C’est donc finalement l’un de ses conseillers, dont on ignorera le nom, qui « se travestit »  en « Madame la ministre » pour nous lire son discours.

Comme chaque année...

Affiche de la semaine de la langue francaise 2009... le printemps approche. Comme chaque année, il est précédé par la semaine de la langue française. Comme chaque année, nous allons fêter la langue sous toutes ses formes : ateliers d’écriture, théâtre, manifestations culturelles en tous genres, le tout, autour des 10 mots qui nous sont proposés par un comité de personnalités issues du monde culturel.
 

Le site officiel de la semaine de langue française : http://www.semainelf.culture.fr/

Jean-Denis (Canada)

J’écris pour les enfants. En mai, j’ai été invité à un salon du livre jeunesse de Sudbury, où j’ai rencontré les petits élèves francophones. C’était un plaisir que d’aller leur raconter des histoires en français. Et c’était aussi plaisant de voir que la francophonie rayonnait de façon très significative.

Rafael (Brésil)

Rafael Hime (Brésil)J'avais 13 ans et j'étais au collège à Rio de Janeiro, au Brésil. Le premier jour des cours, un garçon m'interpelle en disant : « Je suis en troisième année, et toi ? ». C'était Edgar, l'ami d'une vie, fils d'un diplomate brésilien fraîchement arrivé de Marseille, où ils avaient une maison à Cassis. 

Sœur Pauline (Egypte)

Soeur Pauline Massouh (Egypte)Je suis née au Caire d’un père syrien et d’une mère libanaise.

Dans ma famille, je suis la troisième génération francophone. J’enseigne maintenant le français à Alexandrie, alors que mes parents ont quitté l’Egypte pour le Québec quand j’avais 20 ans.

Christiane (Canada)

Christiane Duchesne (Canada)Être francophone, c’est faire partie d’un immense monde qui vit de cette culture.
C’est aussi, pour moi, parler français en Amérique du Nord, et défendre une position délicate et fragile pour laquelle on se bat, puisqu’on est 7 millions, au milieu de 300 millions d’anglophones.

Janvi (Inde)

Janvi Mehta (Inde)L’année dernière, j’ai eu la chance d’aller passer trois semaines à l’université de Montréal. Il y avait des gens du Brésil, de Chine, du Japon, de Corée, avec qui je suis encore en contact. Il a fallu communiquer en français, car c’était notre seule langue commune. J’ai beaucoup appris sur la francophonie, et notamment qu’elle ne se limite pas aux seuls Français. Elle englobe aussi des Chinois, des Africains qui parlent français, même si le vocabulaire, la prononciation et la phonétique peuvent être très différents d’un pays à l’autre.

Kathryn & Jean-Paul (Hawaii, États-Unis)

Je suis originaire de San Francisco, aux États-Unis. J’ai eu envie de devenir professeur de français grâce à une des mes profs de lycée qui, sans le savoir, a donné une direction à ma vie. C’était quelqu’un de très strict. Du coup, après trois années de cours avec elle, je parlais presque couramment. Je ne sais pas comment elle a fait, mais j’aimerais bien connaître son secret.

Mohamed (Canada)

Mohamed Farah (Canada)Même si mes parents ne parlent point français, et que je n’ai pas été élevé dans un milieu francophone, j’ai une passion pour la langue française depuis mon enfance. Lorsque je regardais la télé, ou que j’écoutais des chansons françaises, j'essayais d'imiter les accents des chanteurs ou des présentateurs.

Georges (Haïti)

La langue française, je l’ai découverte en primaire, puisque j’étais dans une école dirigée par des religieux venus du Canada et de France. Mais c’est surtout quand je suis arrivé au niveau du secondaire, avant de passer le bac, que j’ai appris à aimer cette langue.

Mamadou (Mauritanie)

Je suis d’une génération francophone à 100%, et j’ai toujours beaucoup aimé cette langue. En famille, nous parlons dans notre langue maternelle, le peul, mais nous y greffons toujours des petits mots du français.

Bello (Nigeria)

J’ai appris le français quand j’étais tout petit, car je suis né au Togo, où l’enseignement se fait en français. Avec ma langue maternelle, le yoruba, je ne peux pas communiquer avec tout le monde. En revanche, le français me rapproche des autres et rapproche les autres de moi. Dans ma famille, je parle yoruba mais, avec mes amis, je parle français puisque nous ne parlons pas tous les mêmes langues.

Alexandra (Biélorussie)

Alexandra Selten (Biélorussie)Pour moi, le français, c’est ma deuxième culture, c’est comme une culture natale. Je suis née en Biélorussie, mais je fais beaucoup d’efforts pour être francophone. Ma mère, qui est cancérologue, a travaillé à l’Institut Gustave Roussy de Villejuif, près de Paris, quand j’avais 9 ans. Pendant deux ans, je suis allée dans une école française, donc je n’avais pas le choix. Et puis je trouvais intéressant de pouvoir comprendre les gens qui parlaient français.